Soirée débat animé par l’antenne héraultaise de SÉSAME AUTISME LANGUEDOC ROUSSILLON
La réunion a regroupé une trentaine de personnes. A la suite de la présentation de Chrystalla Coudurier, diverses réactions se sont exprimées, en particulier sur les différences de réponse à la situation de parents de personnes autistes liées au genre.
Tous les participants reconnaissent l’aspect stressant de l’accompagnement de nos enfants et de l’angoisse de leur avenir, de plus le constat que cela ne s’arrête jamais renforce ce sentiment de stress.
La présence de plusieurs enfants au foyer diminue cette sensation.
Les moyens de diminuer ce stress évoqués dans la présentation tels que la meilleure connaissance de l’autisme et des prises en charge par des formations réconfortent les parents.
La confiance dans la prise en charge par des professionnels réduit aussi l’anxiété des parents.
L’acceptation d’être des parents différents (du fait d’un enfant différent) permet aussi de mieux vivre.
La possibilité de confier son enfant pour des courtes périodes permettant par exemple une sortie, un resto en couple n’est pas toujours bien vécu car on a perdu l’habitude de vivre pour soi (syndrome du prisonnier que ne sait quoi faire de sa liberté) par contre des sorties autour d’une activité commune (sport, activité qui plait aux 2 membres du couple) permet réellement de s’échapper un peu.
On constate que majoritairement le travail est considéré comme un dérivatif important mais ceci nécessite d’avoir trouvé les solutions d’un accueil de l’enfant. La moindre disponibilité des parents du fait de leur vie professionnelle n’est pas, selon les expériences, mal vécue par les enfants en difficulté.
L’investissement dans l’aide des familles confrontées au problème de l’autisme est aussi un moyen de se protéger contre ses propres soucis
La prise en charge extérieure est considérée comme indispensable à l’équilibre de la famille et des parents. La démarche de mise en institution quand elle est nécessaire n’est pas facile à vivre car elle joue sur des sentiments parentaux d’abandon ou de culpabilité. Ce court compte rendu ne reflète pas réellement le débat qui a été animé avec de nombreuses participations spontanées. Le débat a été interrompu pour rester dans un temps raisonnable.
Les discussions se sont poursuivies autour d’une petite collation.