PLAN AUTISME : POINT DE VUE DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE SÉSAME AUTISME

Une stratégie nationale autisme au sein des troubles neuro-développementaux
qui laisse des familles en désarroi

Le point de vue de la Fédération française Sésame Autisme

Les plans autisme qui se sont succédé affichaient une ambition de rattrapage du retard pris par la France en matière d’accompagnement des personnes autistes, souvent les plus démunies des personnes en situation de handicap. Il n’en est rien : on peut penser que même avec un montant
budgété plus important que dans le plan précédent, les situations sans solution ou avec des « solutions » inadaptées et des risques de rupture resteront nombreuses. Et l’on peut craindre que le changement de vocabulaire signifie l’intention de ne pas renouveler la démarche.
Dans sa volonté de prioriser les enfants (209 M. leur sont consacrés sur un total de 397 M.€), la stratégie ne répond que peu à l’urgence concernant les adultes (103 M., sans compter les 53 M récupérés des non réalisations du 3è plan). Dans sa réalisation même, nous notons qu’il s’agit essentiellement d’un plan d’Etat. On peut saluer un effort pour associer les départements et les autres collectivités territoriales à la concertation.
Mais les mesures nécessaires qui les impliquent ne sont assorties d’aucune précision sur leurs engagements financiers.
Alors que la cour des comptes souligne le cruel manque de données concernant les personnes autistes, notamment les adultes, nous regrettons que des dispositions ne soient pas prises pour combler ce manque, à la hauteur de l’enjeu.
Nous notons la volonté affichée de faire avancer la société inclusive : cela entraînera pour les 2 secteurs, sanitaire et médico-social une transformation profonde de leur offre d’accompagnement. Mais on ne peut qu’insister sur la diversité du public des personnes autistes. Cela implique des accompagnements gradués, s’appuyant, pour les publics les plus affectés, sur le respect de la compétence indispensable et reconnue des professionnels de ces secteurs et notamment du secteur médico-social, et sur l’importance d’une formation adéquate, reposant sur des connaissances
actualisées et validées.

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